Le marché de la publicité télévisée représente 4 milliards d'euros, contre 5 milliards d'euros pour celui de la publicité en ligne. Depuis une dizaine d'années, les annonceurs investissent environ 30 milliards d'euros par an en publicité, dont la télévision a été pendant longtemps le principal bénéficiaire. Depuis cinq ans, cela n'est plus le cas : la télévision n'est plus le vecteur numéro un des dépenses de communication des annonceurs dans les médias ; elle est désormais dépassée par internet. Aujourd'hui, l'enjeu porte sur la publicité en ligne et la possibilité de géolocaliser la publicité, plus que sur un marché publicitaire qui orienterait les programmes. Nous n'en sommes plus là, depuis longtemps.
La multiplication du nombre de chaînes a conduit à une fragmentation des audiences. Auparavant, trois à quatre programmes étaient fédérateurs d'audiences : le cinéma, le sport, des grands événements, les grandes émissions de flux. Aujourd'hui, le sport rassemble beaucoup, mais les droits de la Ligue 1 de football sont partis sur des plateformes et le tournoi de Roland-Garros est diffusé par Amazon. Le danger porte aujourd'hui sur le marché de la publicité en ligne, où un petit groupe de sociétés capte 80 % de la croissance.