Il y a quelques années, pour éviter la ressemblance, l'idée consistait à supprimer la course permanente à l'audience, en supprimant la publicité. Mais il est très compliqué de faire appel uniquement au financement public pour les chaînes publiques. C'est la raison pour laquelle elles ont dû faire appel à la publicité, au détriment des chaînes privées.
Que reste-t-il dans ce cas ? Des marchés « de niche », une couleur particulière, notamment pour les chaînes d'info. Ces dernières cherchent à créer quelque chose, un spectacle dont on va pouvoir parler, forçant les chaînes concurrentes à réagir. Vous nous avez demandé pourquoi les chaînes secondaires de la TNT, les chaînes d'information, perdent de l'argent. Mais produire de l'information donne un statut, raison pour laquelle M6 s'y est convertie. Sans jugement de valeur, le choix d'avoir un très grand nombre de chaînes d'information a été opéré et il faut désormais vivre avec. Pour gagner de l'audience, ces chaînes utilisent un certain ton. Je l'appelle la liberté éditoriale, qui est au fond la liberté d'expression.