En 2022, toutes les chaînes du groupe France Télévisions disposaient d'une part d'audience agrégée de 28,7 %, contre 26,6 % pour les chaînes du groupe TF1 (dont 18,7 % pour la seule chaîne TF1) et 13,5 % pour le groupe M6 (8,4 % pour la seule chaîne M6). Sur la durée, le temps de l'audience diminue, même s'il reste très important. Par tranche d'âge, les plus âgés consomment le plus de télévision ; les plus jeunes la regardent moins, mais aussi différemment, et pas nécessairement sur un écran de télévision. L'âge moyen du téléspectateur des chaînes publiques est de 62 ans. Il est de 57 ans sur chaînes des groupes privés. Depuis 2005, la grande différence concerne l'arrivée du numérique et le fait que nous soyons dans une économie d'attention – qui constitue désormais la rareté – c'est-à-dire le temps passé derrière les écrans. Dans ce cadre, ce sont les jeunes qui y passent le plus de temps. Nous sommes aujourd'hui dans une phase de transition : il faut envisager les audiences des chaînes de télévision à la fois en linéaire – elles diminuent –, mais aussi de façon non linéaire en allant regarder dans nos pratiques numériques
Quant à la mesure de l'audience, elle reste toujours importante dans une économie de marché. Le temps d'audience correspond à des ressources publicitaires, lesquelles représentent une des sources les plus importantes de revenus des chaînes de télévision, à l'exception des chaînes de service public, dont les ressources émanent aujourd'hui essentiellement d'une fraction de la recette de la taxe sur la valeur ajoutée à la suite de la suppression de la contribution à l'audiovisuel public