Tout à fait. La question de la création d'un ministère chargé de la cybersécurité est d'ailleurs régulièrement évoquée dans les cercles qui réfléchissent à la réorganisation de cette politique. En tout cas, force est de constater que chaque service s'est doté de ses capacités propres. La création de la communauté cyber des armées va dans le bon sens. Mais nous sommes attachés au continuum de cybersécurité et de cyber-résilience de la Nation. On ne va pas pouvoir rester très longtemps dans le modèle actuel, et tant pis si cela heurte certains conservatismes dans certaines administrations publiques : il va falloir avoir une approche globale. Si cette ambition arrive à maturité, il y aura des changements dans l'organigramme. Mais comme le disait ma collègue, on ne peut pas couper des compétences.
S'agissant des messageries cryptées, nous savons qu'il y a un sujet. On ne sait pas ce qu'il en est spécifiquement pour chaque application, mais au sein des armées, des consignes sont passées pour sensibiliser au risque encouru par le recours à des messageries au quotidien, même lorsqu'elles prétendent être parfaitement cryptées.
Enfin, s'agissant du nombre de cyberattaques, il y a des statistiques dans les rapports d'activité de l'ANSSI. Toutefois, il ne s'agit que des cyberattaques connues : il y a des cyberattaques qui ont pu toucher la France au sujet desquelles aucune publicité n'est faite pour des raisons évidentes de confidentialité.