Intervention de Aurélien Saintoul

Réunion du mercredi 17 janvier 2024 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul :

Votre travail a un mérite particulier : il est quasiment exhaustif. Je dis « quasiment » car il met un peu de côté la question de la dissuasion, au sujet de laquelle personne ne vous donnera de réponses dans le domaine de la défense. Mais je pense qu'il faut avoir à l'esprit que la question de la cyberdéfense dans le domaine de la dissuasion devra nous faire réfléchir. Je n'en dirai pas davantage, mais nous devons connecter ces deux sujets. Je me permets de répondre à notre collègue Mounir Belhamiti, qui a évoqué le fait que la LPM répond « en partie » aux défis de la cyberdéfense : répondre en partie aux défis, c'est ne pas y répondre.

Néanmoins, je note que votre rapport dresse l'ensemble des perspectives et montre qu'il y a un enjeu de dépendance extrêmement fort. Il n'y a pas d'autre façon d'y répondre qu'en ayant une ambition à la hauteur des enjeux. J'entends dans votre travail des choses qui consonnent énormément avec le programme de La France insoumise, et singulièrement avec la valorisation que nous accordons à la notion de planification, ce dont je me réjouis.

Vous avez évoqué le quantique. Vous suggérez un audit de nos politiques. Avez-vous quand même un aperçu de la stratégie mise en œuvre jusqu'à présent ? Avez-vous perçu une cohérence dans l'appréciation que l'État a de ce sujet ? Ou avez-vous eu le sentiment d'une approche plutôt impressionniste ?

Ensuite, s'agissant des ressources humaines, qui sont un des grands défis, est-ce qu'une école comme Polytechnique fournit les contingents nécessaires ? Ou pourrait-on faire mieux ? D'autres écoles pourraient être mobilisées, mais s'agissant de Polytechnique, nous avons peut-être un sujet la concernant.

J'avais également une question sur Atos, à laquelle vous avez globalement répondu, qui portait sur l'idée que c'est en réalité l'ensemble de l'écosystème qui devrait être consolidé. C'est notre conviction. Nous manquons de profondeur de vue si nous ne savons pas que Atos a sauvé Bull, et que Bull était pourtant public et qu'il a été privatisé. C'est peut-être l'ensemble de ces mouvements de capitaux et de ces stratégies erratiques au fil des années que nous devrions interroger.

Enfin, la dernière question porte sur la L2I. Avez-vous pu avoir des éléments tangibles sur les restrictions éthiques que nous appliquons ? C'est une question que je pose souvent. Avez-vous pu rentrer dans la machine ?

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