Nous souhaitons saluer le travail de grande qualité présenté ce matin, fort de nombreuses auditions menées ces derniers mois.
La cyberdéfense constitue une nouvelle dimension complexe de la conflictualité moderne, impactant tant le domaine civil que le domaine militaire. Face à cela, une mutation psychologique, capacitaire et opérationnelle doit s'imposer. Le développement du numérique et de l'IA nécessite un renforcement des moyens dévolus à la cyberdéfense. Ainsi, les armées génèrent une masse de données toujours plus conséquente, dont la maîtrise et la protection sont souvent déléguées à des prestataires privés. Or, il est essentiel qu'elle conserve une maîtrise tant de leurs données que de leurs SI dans un intérêt évident de souveraineté. Quelles sont donc vos pistes de réflexion pour aider nos armées à reprendre la main sur leurs SI ?
Par ailleurs, nous souhaitons recueillir votre avis sur la crise actuelle que traverse l'entreprise Atos. Endettée de plus de 5 milliards d'euros, cette entreprise doit en rembourser la moitié avant 2025. Ces derniers jours, son action a totalement plongé. Atos est non seulement un prestataire technologique de premier ordre dans le cadre des JOP 2024, mais elle joue également un rôle essentiel dans notre dissuasion dans la mesure où elle fournit les supercalculateurs nécessaires aux simulations d'essais nucléaires. Or, pour renflouer sa dette, Atos souhaite vendre sa branche « cybersécurité et infogérance ». Cette crise traversée par ce fleuron français vous inquiète-t-elle ? Quelles mesures envisageriez-vous pour la remettre à flots afin qu'il poursuive le rôle qu'il occupe depuis 1997 dans la défense et la souveraineté nationale ?