Au nom du groupe Renaissance, je tiens à vous remercier pour la qualité de votre travail et la pertinence de vos recommandations. Ce n'est sûrement pas un hasard que deux Députés originaires de Bretagne soient mobilisés sur le sujet de la cyberdéfense. Le grand ouest est le fer de lance de la cyberdéfense en France, ce qu'on ne peut que saluer, car cela reflète le dynamisme et la mobilisation de nos territoires.
Des défis, il y en a. Ce domaine est en évolution constante et les menaces de plus en plus sophistiquées. J'imagine les difficultés que vous avez dû éprouver tout au long de vos travaux pour suivre les évolutions dans ce domaine. C'est un champ de conflictualité en tant que tel. La France et l'Europe sont confrontés à des enjeux complexes tels que celui de la coordination des efforts entre les États, le partage efficace des renseignements, la capacité à anticiper et à répondre aux menaces d'origine nationale ou internationale, les lacunes de la collaboration entre les entités publiques et privées, le besoin d'investissement significatif en matière de formation, la question de la régulation des technologies émergentes… autant de défis que vous avez pu dresser. La LPM répond en partie à ce nouveau paradigme car 4 milliards d'euros sont programmés pour la cyberdéfense. Cela s'inscrit dans la démarche d'économie de guerre souhaitée par le président de la République et le ministre des Armées.
Ma question porte sur la prise en compte de critères de cybersécurité applicables aux entreprises de la BITD. Cela concerne évidemment la chaîne de sous-traitants. À votre avis, les marchés publics sont-ils sur ce point à la hauteur des enjeux ? Sommes-nous assez vigilants vis-à-vis des entreprises de la chaîne d'approvisionnement ? Est-ce qu'on accompagne suffisamment ces entreprises ? A-t-on les outils nécessaires pour protéger ces entreprises en cas de crise cyber massive sur le sol français ?