Je souhaite vous interroger sur les conséquences des mesures adoptées dans le cadre du projet de loi immigration pour nos partenariats humains. France université, garant privilégié des liens qui nous unissent aux pays d'Afrique, a rappelé à travers ses chefs d'établissement son opposition farouche à des mesures validées hier soir et qui portent, selon elle, une atteinte grave à nos traditions d'ouverture.
Vous avez évoqué la caution retour et le risque de n'accueillir que des étudiants riches et non plus la masse, qui sont contraires aux liens traditionnels qui nous unissent. Parmi les amendements adoptés, l'un vise à mieux encadrer la délivrance d'une carte de séjour pour un étudiant, prévoyant de la conditionner au caractère « sérieux » de ses études. Considérant les conditions restreintes d'accès à l'université française et dans un climat ambiant de rejet de la présence française en Afrique, comment et dans quels domaines faire perdurer les liens ? Concrètement en quoi un État africain serait-il plus enclin à favoriser une coopération avec la France, et plus globalement à accepter l'aide de l'Agence française du développement plutôt qu'une autre ?