Lors de mon intervention, j'ai insisté à dessein sur la notion de réseau et de centralité. Je pense que la France est en train de perdre cette centralité sur le continent africain. Or pour être central, il faut être attractif, particulièrement dans le domaine universitaire et des coopérations. Ainsi, la politique à destination des partenaires africains concernant l'aide à la formation de leurs étudiants et de leurs fonctionnaires n'a cessé de diminuer.
En matière de centralité, la différence de positionnement entre Turkish Airlines et Air France est assez significative. Si vous permettez aux Africains de venir travailler, de s'éduquer, de rencontrer des entreprises, vous augmentez quelque part votre attractivité. De même, les Américains se rendent très attractifs auprès des populations et des élites africaines. Il faut savoir qu'en raison de notre histoire commune, et notamment la langue que nous partageons, l'ensemble de nos débats politiques est très suivi en Afrique de l'Ouest. Ces éléments exercent un impact extrêmement fort sur l'attractivité.