Je vous remercie pour ces présentations vraiment éclairantes sur trois acteurs qui, s'ils se coordonnent assez peu, ont des agendas communs de puissances en grande partie guidées par des considérations intérieures. Cependant, je retiens que les modalités d'intervention sont assez variées. Chez les Russes, la dominante est plutôt sécuritaire et s'appuie sur le narratif antifrançais, quand la Chine met plus l'accent sur l'angle économique, dans le cadre d'un agenda de puissance globale très orienté vers son duel avec les États-Unis. De son côté, la Turquie cherche à s'affirmer comme une puissance moyenne, particulièrement en mettant en œuvre des leviers de coopération culturels et éducatifs.
Cependant, ces compétiteurs disposent d'une stratégie informationnelle extrêmement forte pour imposer leur narratif, associée à un pilier sécuritaire extrêmement solide : l'influence ne peut se concevoir sans la puissance. Notre responsabilité consiste donc à contribuer à la construction de la stratégie française et européenne dans ce contexte.
Je cède à présent la parole aux orateurs du groupe.