Je persiste à penser que le sentiment anti-français s'inscrit dans un sentiment anti-occidental plus général, qu'il est artificiellement attisé et organisé, qu'il ne durera pas et qu'il existe mille façons de lui faire pièce.
Monsieur Faure, je suis d'accord avec vous. Le détournement du droit d'asile, sur lequel je suis très bien renseigné, est devenu un business dans toute l'Afrique. Les fausses filières, les fausses expertises et les faux témoignages rapportent désormais plus d'argent que le trafic de drogue. Mais les Afghans que vous évoquez relèvent au contraire typiquement de la protection au titre de l'asile. Je ne comprends même pas qu'une hésitation subsiste.
Le droit d'asile n'a pas été conçu, dans les conventions internationales, pour faciliter l'immigration économique illégale mais pour protéger des gens en danger en raison de leur race, de leur orientation sexuelle, de leur religion, de leurs opinions politiques ou d'une situation de guerre. Je m'associe à toute démarche de nature à aider nos anciens auxiliaires afghans.