Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du mercredi 24 janvier 2024 à 21h30
Liberté de recourir à l'interruption volontaire de grossesse — Article unique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Pour répondre à notre collègue Faucillon, s'il y a un tabou dans cette assemblée, il porte sur la détresse et les situations compliquées que vivent certaines femmes. Je n'ai d'ailleurs pas dit que ces situations concernaient toutes les femmes car, c'est heureux, certaines vivent très bien leur avortement, mais il s'avère que ce n'est pas le cas de toutes les femmes.

À cet égard, et sans vouloir faire du François Ruffin dans le texte, je souhaite tout de même vous faire lecture de quelques lignes.

« J'ai 19 ans. À 16 ans, ma famille m'a forcée à avorter. Je ne l'ai pas supporté : j'ai fait une dépression et des tentatives de suicide. Comment faire le deuil de cet enfant que je voulais ? »

Autre témoignage : « J'avais 17 ans quand je suis tombée enceinte par accident. Mon copain et moi étions ensemble depuis un an. Nous formions un couple stable, mais nous n'avions pas encore prévu de fonder une famille. […] La famille de mon petit ami […] [a] cherché à me convaincre [d'avorter]. Pour eux, il était hors de question que je mette cet enfant au monde et que j'impose à mon amoureux une situation qu'il n'avait pas voulue. […] Ils ont finalement réussi à me convaincre de commettre la plus grosse erreur de ma vie : j'ai accepté de me faire avorter pour mon petit ami. »

Voulez-vous que je continue ?

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