La deuxième question, importante, est de savoir si les droits fondamentaux ont vocation à évoluer au fur et à mesure du temps – et donc à potentiellement être modifiés dans la rédaction de la Constitution – ou non. La définition même d'un droit fondamental fait que la nature qui était la sienne il y a trente ou quarante ans n'est pas la même aujourd'hui. Chacun jugera de la qualité de l'évolution ; mais personne ne peut imaginer ici – car alors, notre mission s'éteindrait – que les droits fondamentaux n'évoluent pas, ne progressent pas – selon le sens que chacun se fait du progrès. Il n'y a donc aucun problème à ce qu'un droit fondamental progresse dans la Constitution et qu'il y soit inscrit aujourd'hui alors qu'il ne l'était pas hier.