C'est exactement ce qu'elle a dit, et tout le monde l'a entendu.
En revanche, la liberté de recourir à l'avortement, qui fait l'objet de nos débats, n'est pas protégée par une décision du Conseil constitutionnel. C'est la raison pour laquelle nous devons la constitutionnaliser, afin que ces trois éléments – sauvegarde de la dignité humaine, clause de conscience des professionnels et liberté garantie de recourir à l'avortement – figurent dans la Constitution. Il n'y aura donc pas de normes inégales entre elles, contrairement à ce que vous vous plaisez à dire depuis tout à l'heure. C'est ce qu'écrit le Conseil d'État. Si, avec deux décisions du Conseil constitutionnel, je ne parviens pas à vous rassurer, c'est à désespérer de tout ; il me semble que nous sommes tous respectueux des décisions du Conseil constitutionnel.
Enfin, vous vous avez salué la volonté de certains de vos collègues d'avancer dans le débat en retirant leurs amendements. Je n'ai rien à dire concernant votre liberté d'amender mais, si nous voulons avancer, avançons, si vous me permettez cet impératif.