Lorsque l'on apporte une information à une femme au moment où elle est confrontée, dans l'urgence, à un choix difficile, il est déjà, dans une certaine mesure, trop tard. Je crains que cela ne la mette dans une situation de doute et de détresse psychique excessive. Je ne pense donc pas qu'il faille renforcer l'information au moment où une femme est confrontée à l'IVG. C'est pourquoi je ne suis pas favorable aux amendements que mes collègues viennent de présenter.
En revanche, nous devons avancer sur la question, majeure, de l'information des jeunes femmes, à un stade antérieur, sur la manière de contrôler ce qu'elles souhaitent faire de leur corps – je rejoins les collègues qui se sont exprimés à propos de la contraception. De mon point de vue, la réelle liberté, qu'il convient de consacrer, c'est celle de tomber ou de ne pas tomber enceinte. Je présenterai tout à l'heure un amendement relatif à la nécessité d'informer les jeunes femmes et les jeunes hommes sur la contraception, sur la réalité du fonctionnement du corps féminin et sur ses contraintes. C'est aussi dans l'intérêt des femmes qui peuvent se retrouver piégées pour avoir cru qu'elles avaient une liberté totale par rapport à la nature ; à un certain âge, elles ne peuvent plus avoir d'enfant.