Je tiens à évoquer deux points techniques, même si nous y reviendrons peut-être ultérieurement.
Tout d'abord, le droit de la vie à naître, qui a été évoqué à plusieurs reprises, ne fait pas partie, ainsi que je l'ai indiqué à M. Breton en commission, de notre bloc de constitutionnalité.
S'agissant du droit à l'avortement, on s'appuie, d'une part, sur la liberté de la femme, fondée sur une lecture extensive de l'article 2 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, d'autre part, sur la sauvegarde de la dignité de la personne humaine contre toute forme de dégradation. Telles sont, pour la question qui nous occupe, les deux libertés reconnues dans le bloc de constitutionnalité.
Le « droit de la vie à naître », c'est une formule utilisée par ceux qui combattent le droit à l'avortement depuis le tout début. Nous y serons donc toujours profondément opposés.