En réalité, la remise en cause de l'accès à l'IVG par la Cour suprême n'a pas réellement porté préjudice à l'accès des femmes à l'IVG. S'agissant de la clause de conscience des professionnels, comme l'a souligné notre collègue Hetzel, vous avez dit, monsieur le garde des sceaux, qu'elle serait garantie après la modification de la Constitution. Pouvez-vous dire ce qui la garantira ? Ne faudrait-il pas constitutionnaliser la clause de conscience en même temps que le droit à l'IVG ? Ce parallélisme formel nous rassurerait. À défaut, cela poserait plusieurs difficultés.
J'ai une autre question à vous poser. L'article 34 de la Constitution délimite le domaine de la loi. Or le législateur a déjà voté des lois pour garantir le droit à l'IVG, et ce sans être restreint par le domaine de la loi. Puisqu'il n'est pas nécessaire de protéger ou de garantir la liberté de recourir à l'IVG par un droit, le législateur l'ayant déjà fait maintes et maintes fois dans le domaine de la loi, que voulez-vous faire véritablement ?