et pour faire valoir le droit des femmes à disposer de leur corps.
Pourtant, nous estimons nécessaire de rappeler la rédaction initiale de la proposition de loi constitutionnelle que nous avions déposée, signée par 114 sénateurs appartenant à cinq groupes politiques et par tous les députés de quatre groupes politiques, et adoptée le 16 novembre 2022 à l'Assemblée.
Le texte visait à élargir et à rendre encore plus effective la garantie du droit des femmes à disposer de leur corps. En effet, il tendait à garantir, à toute personne qui en faisait la demande, l'accès effectif tant à l'interruption volontaire de grossesse qu'à la contraception.
La question de la contraception n'est pas une petite question. Tout comme l'accès à l'IVG, le droit à la contraception a été obtenu de haute lutte par ces femmes qui se sont battues, le Planning familial que je salue, et tant d'autres.
L'accès à droit, strictement encadré au départ, en particulier pour ce qui concernait la contraception d'urgence, la pilule du lendemain, a été progressivement élargi. En Pologne, c'est d'abord la contraception d'urgence qui a été remise en cause avant que ne vienne le tour de l'IVG. Il est donc important d'inclure cette dimension.
D'autre part, il est fondamental de garantir l'effectivité de ces droits. Du fait des politiques d'austérité, 130 centres IVG ont fermé en une dizaine d'années et nous sommes confrontés à une pénurie de pilules abortives. L'accès à ces droits s'en trouve menacé. L'heure est non pas au réarmement démographique mais au réarmement du droit des femmes à disposer de leur corps.