C'est affirmer ici à nos filles, petites-filles et arrière-petites-filles qu'elles n'auront pas moins de droits que nous. C'est conjurer l'idée que les générations futures devraient un jour ingurgiter de l'eau oxygénée, du détergent ou s'introduire dans l'utérus une aiguille à tricoter, une brosse à dents, de l'eau savonneuse ou un épi de blé. C'est parer la réalité des sévices que des femmes pouvaient s'infliger avant 1975, entraînant parfois leur mort. Car oui : la seule conséquence de la privation des femmes du droit à avorter, c'est l'avortement clandestin et, bien souvent, la mort.