Je profite de cet amendement pour apporter des éléments concernant les copropriétés dégradées outre-mer, en me fondant sur le dernier rapport de la Fondation Abbé Pierre. Il ressort de cet état des lieux effectué en 2023 que dans les territoires ultramarins, le sujet est encore peu investi. Les acteurs qui interviennent dans ces copropriétés font état de situations diverses, mais non moins réelles : bâti ancien, malfaçons qui entraînent de mauvaises conditions de vie, problèmes d'isolation et d'humidité, jusqu'au risque d'état de péril. Cette vulnérabilité est désormais accrue par le changement climatique.
Selon les critères de l'Agence nationale de l'habitat (Anah), au moins une vingtaine de ces copropriétés pourraient faire l'objet d'un plan de sauvegarde, ce qui pose la question des moyens financiers – même si ce n'est pas l'objet de ce projet de loi – et de l'ingénierie à déployer pour assurer un suivi à la hauteur des besoins. Une seule, située à Saint-Denis de La Réunion, bénéficie aujourd'hui d'un tel plan. Voilà, en quelques mots, l'état des copropriétés dégradées outre-mer.