Si vous le permettez, monsieur Kasbarian, j'aimerais d'abord m'exprimer ! La question du relogement est essentielle. Lors du débat en commission, nos propositions ont été jugées excessives ou trop contraignantes par les rapporteurs, selon lesquels elles risquaient de freiner la mise en route de chantiers. Or nous connaissons tous des situations dans lesquelles des propositions de relogement ne font qu'accentuer les difficultés de personnes qui ont déjà un pied dans la précarité. Ces propositions sont parfois peu compatibles avec la composition familiale des ménages, notamment des familles nombreuses, dont les enfants ont besoin d'une chambre particulière pour étudier convenablement. Compte tenu de la volonté affichée de réarmement civique et d'investissement dans l'éducation nationale, il serait malheureux de ne pas permettre à ces enfants d'étudier dans de bonnes conditions.
En ce qui concerne la poursuite de l'activité professionnelle, comment justifier le relogement à l'autre bout du département d'un ménage qui n'a pas de véhicule ou n'a pas les moyens de payer les transports publics – je pense en particulier à l'Île-de-France, avec l'augmentation substantielle du prix du passe Navigo ? Ce ménage risque de ne plus pouvoir se rendre à son travail, donc de le perdre. Les allocataires du RSA, que votre réforme oblige désormais d'effectuer des heures d'accompagnement ou d'activité, ne pourront pas s'y rendre : il faudrait accompagner vos réformes d'un minimum de cohérence !