Ce sujet sensible est longtemps resté tabou : il ne fallait pas l'évoquer. La parole s'est libérée depuis peu. Les Polynésiens commencent à peine à connaître leur histoire, à savoir que des déchets ont été jetés à la mer, par exemple à Reao. Un travail d'information a débuté, notamment dans le système éducatif.
En ce qui concerne l'indemnisation, ainsi que l'évoquait Maître Labrunie, le Civen se base sur la dose efficace qui se calcule de manière interne et externe. Sachant que le Polynésien se nourrit essentiellement des produits de la mer et de la terre, comment s'évalue cette dose ?
Nous savons que des déchets de plutonium se trouvent à Reao, sous la dalle ; or le plutonium se conserve pendant des milliers d'années. Il y a un travail de sensibilisation à mener auprès de la population. Pendant longtemps, on nous a dit – et nous avons cru – que les essais étaient propres. À présent, il convient de tenir le discours inverse. Ce n'est pas simple, c'est pourquoi je remercie une fois encore Mme Reid Arbelot pour son initiative.