Le directeur a fait ce qu'il fallait faire, voilà ma réponse. Existe-t-il un milieu, un seul, qui soit complètement préservé des dérives, y compris d'ordre sexuel ? Le directeur a pris la mesure des faits en question et a rectifié la situation, comme il sied à un directeur d'école. C'est aussi simple que cela.
Parmi ces élèves qui deviendront des surveillants pénitentiaires, il y a aussi des gens très motivés. Pour ma part, c'est eux que je regarde. J'aime cette école et je m'y rends régulièrement. J'y vois des jeunes dont beaucoup, d'ailleurs, viennent des territoires ultramarins et acceptent ce déracinement par désir de faire ce métier.
Je vous accorde qu'il existe quelques dérives, mais, là encore, vous soulignez ce qui ne va pas en passant sous silence ce qui va bien. Je note que vous avez commencé votre propos par un hommage aux personnels pénitentiaires ; c'est une manière bien singulière de leur rendre hommage. Il y a des dérives partout. Aucun milieu culturel, sociologique ou professionnel n'y échappe. En tant qu'avocat, pendant trente-six ans, j'ai défendu des gens issus de tous les milieux, qui avaient commis une infraction. En l'occurrence, les infractions des élèves – certes insupportables, indignes – ont été repérées, et le directeur a parfaitement rempli son rôle.