Votre première préconisation est de prendre des initiatives fiscales pour favoriser le parc privé locatif, c'est-à-dire, une fois encore, de baisser les impôts – encore et toujours des cadeaux fiscaux pour jouer sur la politique de l'offre.
Lors de l'examen de son rapport d'information sur la loi portant évolution du logement, de l'aménagement et du numérique, la loi Elan, en 2022, par la commission des affaires économiques, notre collègue Thibault Bazin reconnaissait que « nous ne pouvons pas avoir un choc de l'offre si nous n'avons pas un choc de la demande solvable ». C'est une évidence : il faut jouer sur la demande et construire des logements sociaux. Nous devons porter à 30 % le quota minimum de logements sociaux dans les zones tendues, augmenter la participation des employeurs à l'effort de construction en la portant à 1 % de la masse salariale – contre 0,46 % aujourd'hui –, mais aussi interdire les expulsions sans relogement et réquisitionner les logements vacants, qui favorisent la spéculation immobilière.