La bombe sociale du logement a déjà explosé, avec son lot de victimes. En une semaine, une femme et trois hommes sont morts gelés dans l'indifférence gouvernementale. Un homme est mort ce matin à l'âge de 63 ans. Ces personnes sont mortes gelées, c'est-à-dire d'une mort lente et douloureuse : on a le temps d'avoir peur, on perd peu à peu la force de se lever, la force d'appeler au secours. Mourir gelé… Imaginez les dernières pensées des personnes qui sont mortes ainsi. Maudits soient ceux qui savent, qui peuvent agir et qui ne font rien !
M. Gabriel Attal n'a pas eu un mot pour ceux qui sont morts de froid. Il n'a pas eu l'audace de s'adresser à ceux qui ont froid et qui meurent dehors ou dans des abris précaires. Il n'a pas eu un mot pour les gens qui dorment à la rue, pas loin d'ici, où un campement de l'association Droit au logement (DAL) a été installé et où des députés Insoumis ont passé la nuit aux côtés de travailleurs et de salariés qui n'ont pas de toit.