« J'aimerais que tu arrêtes d'envoyer tes ministres au Samu Social de Paris pour quelques heures de double écoute et de maraudes photographiées lors des plans Grand froid. J'aimerais que toute l'année, tu sois à l'écoute des services intégrés d'accueil et d'orientation (SIAO), qui croulent sous les demandes et qui n'ont aucune réponse à apporter à leurs usagers, comme à leurs salariés. J'aimerais arrêter de voir 5 % d'appels décrochés au 115 par manque d'investissement pour nos écoutants sociaux qui tournent à deux ou à trois par jour sur les plateformes d'appels, où ils ne peuvent que répondre « demande non pourvue » aux usagers en détresse.
« J'aimerais que tu construises enfin des hébergements et des logements pour arrêter la gestion à l'hôtel social. Les hôtels sociaux, tu sais, c'est pas génial : on y trouve souvent des cafards, des punaises de lit ou des rats. Pire, les propriétaires d'hôtels, bien contents de voir leurs chambres payées en avance par l'État, se permettent de laisser leur établissement à l'abandon dans des conditions sanitaires et sécuritaires désastreuses. Des enfants y naissent et y grandissent dans des chambres de 10 mètres carrés où s'entassent déjà plusieurs membres de leur famille.
« J'aimerais qu'il ne fasse plus 10 degrés l'hiver et 45 l'été dans des appartements mal isolés, mal chauffés et mal ventilés.