Il est ubuesque que nous soyons réunis ce matin, en séance publique, pour voter une proposition de loi qui modifie une loi votée à l'unanimité par notre assemblée il y a deux ans et demi. Quel mépris du Gouvernement pour le Parlement d'avoir osé publier un décret en tous points contradictoire à l'esprit initial exprimé par le législateur en 2021 et à l'ambition du Parlement ! Cette situation, singulière, est vraiment regrettable. Puisque nous sommes en janvier et que c'est le temps des bonnes résolutions, je forme le vœu, madame la ministre et madame la ministre déléguée, que cette attitude ne fera pas jurisprudence et que le Gouvernement ne s'aventurera plus en de telles contrées.
La situation internationale actuelle exige de la France qu'elle soit encore plus vigilante, réaliste et ambitieuse quant à l'usage de son aide publique au développement. Sur le continent africain, plusieurs pays bénéficiaires sont désormais ouvertement hostiles au nôtre. Cette commission d'évaluation, que nous attendons avec impatience, aurait permis de commencer à analyser et à renouveler la stratégie de la France, afin de la faire correspondre à nos intérêts à l'étranger.
Pour l'ensemble de ces raisons, et parce que nous avons déjà perdu trop de temps dans l'installation de cette commission d'évaluation, le groupe Les Républicains votera cette proposition de loi.