Vous avez pris l'exemple du Gers. En la matière, les disparités territoriales sont extrêmes. Dans certains endroits, les difficultés sont aggravées par la baisse drastique, plus forte que la moyenne nationale, des mises en chantier et des signatures de permis de construire qui rendent ces opérations possibles. Les réalités sont très diverses : certains territoires gagnent de la population, ce qui accroît les tensions, tandis que d'autres en perdent de manière régulière. Parfois, les maires sont sensibles à la pression de collectifs citoyens qui refusent de nouvelles constructions. Ailleurs, le nombre de logements vacants augmente. Malheureusement, pour régler les problèmes, il ne suffit pas de constater que, dans un endroit donné, une offre de logements existe et que, dans un autre, des personnes sont en attente de logement.
Vous avez évoqué une partie des accompagnements sociaux qui sont nécessaires. notamment les soins psychiques. Or le niveau de vie des personnes en grande précarité dépend pour partie des dispositifs proposés par les centres communaux d'action sociale (CCAS), lesquelles varient de manière substantielle. Cela peut conduire les intéressés à préférer tel territoire plutôt que tel autre, car elles pourront y être mieux accompagnées, par des mesures sociales qui ne sont pas des prestations nationales. Cela appelle donc une coordination très étroite, à tous les niveaux, avec les collectivités locales.
Mme Sas a évoqué à juste titre la question très sensible des jeunes majeurs et de la proportion des enfants sortis de l'ASE parmi les sans-abri. S'agissant des contrats jeune majeur, la politique varie très sensiblement en fonction des territoires.