Je vous remercie également d'avoir répondu présent ce soir, même si je peux comprendre la décision des associations qui ont fait le choix de boycotter cette rencontre, non pas en signe de défiance vis-à-vis du Parlement en tant qu'institution, mais vis-à-vis de celles et ceux qui ont voté une loi indigne, dont vous avez à l'instant évoqué les ravages potentiels, comme vous avez souligné également les effets néfastes d'une autre loi votée il y a quelques mois par notre Parlement à l'initiative de la majorité parlementaire.
Vos propos mettent en évidence les imprécisions du Gouvernement, que nous aurons l'occasion de questionner tout à l'heure, mais je vous interrogerai sur un autre sujet.
Les structures qui gèrent l'hébergement d'urgence ou accompagnent les personnes sont nombreuses à regretter que le rôle dévolu aux SIAO dans le plan « logement d'abord » les prive de leur capacité à agir. Elles se plaignent d'avoir, d'une certaine manière, perdu la main sur l'orientation des personnes concernées et de ne plus pouvoir gérer aussi efficacement les files d'attente.
Par ailleurs, les SIAO sont critiqués. Je sais que leurs agents font du mieux qu'ils peuvent pour accomplir la tâche qui leur incombe et surmonter la pression à laquelle ils sont soumis alors même qu'ils sont en sous-effectif. C'est très compliqué pour eux et il serait temps de poser la question de la revalorisation de ces métiers car, lorsque l'on finance une place d'hébergement, ce n'est pas simplement un lit que l'on propose mais tout un dispositif d'accompagnement. Ce sont des métiers essentiels mais c'est sur eux qu'on essaiera de réaliser des économies ! Qu'en pensez-vous ?