Les sociétés de production prennent peu d'initiatives : elles répondent à des commanditaires, les diffuseurs. En effet, hormis l'information quotidienne, les chaînes de télévision fabriquent peu de programmes en interne ; la plupart, notamment sur la TNT, sous-traitent les contenus. Les sociétés de production doivent donc proposer des émissions qui rencontrent l'intérêt des chaînes. Celles-ci ont pour principe de rechercher une forme d'innovation dont le contenu inédit intéresserait un public, mais elles sont aussi très conservatrices et tendent à commander toujours des programmes similaires, pour sécuriser des audiences, d'où l'impression de regarder toujours les mêmes programmes car elles prennent des risques limités.
En outre, le public des flux linéaires tend à vieillir et à se concentrer sur les classes moyennes et les milieux populaires, les catégories supérieures utilisant davantage le replay ou les plateformes. Les programmes, pensés par les catégories sociales supérieures dirigeant les chaînes, sont donc très segmentés, parfois avec des représentations stéréotypées, que l'on imagine être les attentes des catégories populaires.
S'agissant de la diversité, les chaînes d'information ont un positionnement éditorial distinct : LCI, tournée vers les questions internationales, cible un public de catégories sociales supérieures ; BFM TV, par ses thématiques et le traitement des faits divers, essaie d'être une chaîne généraliste ; CNews a adopté des positions identitaires sur la sécurité ou l'immigration, etc. On peut se demander ce que fait France Info TV dans cette offre d'information continue : la chaîne a besoin de moyens pour affirmer une identité.