Je vous remercie pour votre exposé. Au nom du groupe Socialiste, je tiens à saluer le début de notre cycle d'audition sur l'Afrique. Ce cycle d'audition répond en effet à un besoin réel d'alimentation des travaux de notre commission parlementaire sur un sujet majeur des relations internationales et de la géopolitique.
Le 27 février 2021, Mohamed Bazoum, alors candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme, remportait le second tour de l'élection présidentielle nigérienne avec 55,67 % des voix face à Mahamane Ousmane, ancien président du Niger et candidat du Renouveau démocratique et républicain. Si Mohamed Bazoum avait remporté l'élection à l'échelle du pays, il restait minoritaire au sein de Niamey et son électorat se trouvait principalement dans les régions rurales du Niger. Or lors du coup d'État intervenu cet été, il n'y a pas eu de soulèvement populaire pour soutenir ce président face aux militaires. Établissez-vous un lien sociologique entre ce faible niveau de soutien politique de Mohamed Bazoum dans la capitale et la faiblesse de la révolte populaire dans les rues de Niamey à la suite du coup d'État ?
Je termine mon propos en rappelant que le groupe Socialiste se tient aux côtés du président Bazoum. Il exprime toute sa solidarité à son égard et aux côtés de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao). Nous en appelons à sa libération enfin nous soutenons toute médiation pour le rétablissement des institutions démocratiques au Niger.