J'ai constaté à partir des années 1990 une réduction de la diversité des programmes : il y a eu de plus en plus de séries policières puis, à partir des années 2000, de plus en plus d'émissions de téléréalité.
S'agissant de la régulation, il est possible d'agir dans ce cadre contre les dérapages, les atteintes à la déontologie.
Pour ce qui est de la représentation de la violence à l'écran, je suis en désaccord avec Patrick Eveno : je ne crois pas à un continuisme, mais plutôt à une influence du modèle états-unien, dans lequel les armes à feu sont en vente libre. Ce genre a été fortement privilégié par Hollywood, notamment parce qu'il était favorable au pouvoir de convaincre ou soft power états-unien. Je regrette que les séries européennes, en particulier françaises, aient longtemps été très marquées par ce modèle.
En la matière, il est difficile d'agir seulement par la régulation. En revanche, on pourrait créer des groupes de travail pour réfléchir vraiment avec les diffuseurs aux contenus et aux enjeux politiques et sociaux dans les fictions.
J'ajoute qu'il existe de très belles choses, y compris du côté des séries sinon policières mais du moins liées à des drames, comme Sambre, qui a été diffusée récemment sur une chaîne publique, France 2, et qui est tout à fait exceptionnelle.