J'ai interrogé ce matin les représentants de l'Arcom sur leur capacité technique d'analyse de contenus. Le président a donné une réponse juridique. Vous êtes chercheurs en sciences humaines : comment selon vous analyser les contenus, dont la quantité a explosé ? Est-il possible d'entrer dans le détail des variations ? L'exemple d'Aylan est très parlant pour définir les limites éthiques et pour déterminer quels contenus ont des effets sur le public, notamment sur les plus jeunes. Peut-on mieux qualifier les contenus ?
La seconde question, connexe, concerne la qualité. La question du mieux-disant culturel est passée de mode, mais elle reste pertinente, même si elle entraîne toujours un risque de sociocentrisme. La diffusion d'une adaptation des Perses d'Eschyle sur la première chaîne de la RTF en 1961 était-elle un programme de qualité, ou un programme de qualité pour un public donné ? J'ai tendance à choisir la première réponse, mais étant professeur de grec, mon point de vue est très situé ! Comment apprécier la qualité ? La diversité des chaînes peut-elle refléter celle des attentes tout en conservant le souci de la qualité ?
Vous avez évoqué l'interdépendance de la télévision et des nouveaux médias. Les conventions doivent-elles en tenir compte ? Selon vous, serait-il liberticide d'interdire les faux sondages en ligne, qui n'ont d'intérêt que publicitaire, et tendent à biaiser la perception ?