Depuis 2012, les décès de nourrissons augmentent considérablement non seulement en France, mais également en Allemagne. La Haute Autorité de santé avait d'ailleurs publié un rapport à ce sujet et en avait identifié plusieurs causes telles que l'accouchement par le siège, un bébé imposant, le tabagisme, une grossesse gémellaire ou encore un utérus cicatriciel. Lors des dernières éditions, certains experts mettaient en cause la sous-évaluation des risques engendrés par un accouchement par voie basse. Ils se fondaient notamment sur des enquêtes menées par des sages-femmes en Angleterre qui concluaient que les maternités privilégiant la naissance par voie naturelle enregistraient une proportion plus élevée de décès précoces. Le rapport suggérait que ces décès auraient pu être évités en pratiquant une césarienne. Pour ces experts, cela se produit notamment lors des naissances longues ou difficiles au cours desquelles une intervention forcée ou une pression excessive s'avère nécessaire, portant sur le crâne du bébé et conduisant une compression cérébrale ou à une perte d'oxygène pour l'enfant.
Les experts remettaient également en cause les recommandations qui se fondaient sur le pH, qu'ils jugeaient obsolètes. Ils estimaient essentiel de prendre en compte la douleur de l'enfant provoquée par la contraction et qu'on attendait trop longtemps pour sortir l'enfant. Ils justifiaient le faible recours des professionnels à la césarienne par des contraintes économiques, la femme restant plus longtemps à l'hôpital que pour un accouchement dit « naturel ».
Dans le document préparatoire, vous indiquez qu'il est impossible d'émettre une hypothèse consensuelle à ce sujet, mais envisagez-vous d'analyser plus avant ce point ? Constitue-t-il, selon vous, une piste de réflexion ?