Intervention de Frédéric Valletoux

Réunion du mercredi 20 décembre 2023 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Valletoux :

Madame, monsieur les rapporteurs, je me joins à mes collègues pour souligner la qualité de votre travail, non seulement la force de votre constat, mais également la qualité des propositions que vous formulez sur un sujet essentiel en en matière de santé publique. Je vous remercie pour votre engagement en la matière.

Vous préconisez notamment que soit assurée une triple permanence des soins en obstétrique, anesthésie et pédiatrie dans l'ensemble des maternités. Je souhaite insister sur ce point. J'adhère bien sûr à cette proposition, mais j'attire votre attention sur l'attractivité de la pédiatrie hospitalière qui a tendance à diminuer, notamment dans les hôpitaux, en raison du poids de la permanence des soins. En effet, selon un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales publié en avril 2021, le nombre de démissions augmente. Alors que le Centre national de gestion recensait soixante-dix-sept démissions de praticiens hospitaliers sur la période 2011-2015, elles s'élevaient à quatre-vingt-treize sur la période 2016-2020, soit une augmentation de 21 %, supérieure à celle de l'ensemble des spécialités.

Face à la charge de la permanence des soins, élevée pour les pédiatres hospitaliers, il revient à tous les établissements privés de prendre leur part afin d'équilibrer le poids de ces permanences des soins entre le secteur public et le secteur privé. À l'heure où plus de 82 % des hôpitaux assument cette permanence des soins en établissement, la proposition de loi récente votée à l'initiative du groupe Horizons permet de rééquilibrer la situation et cette mesure s'avèrera probablement utile pour améliorer notamment l'offre, la qualité et l'attractivité de la pédiatrie hospitalière et d'améliorer ainsi cette permanence des soins que vous préconisez.

Vous indiquez par ailleurs que plus de 17 % des femmes enceintes continuent à fumer au troisième trimestre de leur grossesse et que cela pourrait en partie expliquer l'augmentation des chiffres de la mortalité infantile. À cet égard, il me semble indispensable de franchir un cap sur la prévention du tabagisme en France, qui a des conséquences préjudiciables, notamment sur les femmes enceintes et sur leur bébé.

Compte tenu de l'intérêt que présente votre mission, quelles sont les suites que vous souhaiteriez voir donner à ce travail que vous avez engagé et dont j'estime qu'il ne doit pas rester lettre morte ?

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