Je me permets de vous rappeler que j'ai déjà abordé le sujet de la mortalité infantile par deux fois dans cette commission, et ce dès la sortie du rapport de la Société française de néonatologie.
Il est clair que la multiplicité des facteurs péjoratifs est telle que la situation est désormais très inquiétante, qu'il s'agisse des moyens humains, parfaitement déficitaires, sur les plans qualitatif et quantitatif, des moyens techniques, tels qu'une capacité insuffisante et une répartition nationale de mauvaise qualité, ou encore de l'augmentation des grossesses et des accouchements à risque. Ces facteurs cumulés nous conduisent à tomber de la troisième à la vingtième place européenne en matière de mortalité infantile.
Vos propositions, comme celles des personnes que vous avez auditionnées, tombent sous le sens, car elles sont assez générales. Vous préconisez un audit de la situation et de la compréhension des causes de cette augmentation de mortalité infantile inédite conduisant à la création d'un registre national. Personnellement, je lui préfèrerais un registre régional, tel qu'il existe pour le cancer, à des fins d'observation plus fine et de recherche.
Vous proposez également la remise en cohérence des parcours de soins pour inverser la pénurie des lits d'accueil, une meilleure répartition sur le territoire et une formation plus efficace de tous les intervenants.
Vos préconisations s'intègrent dans la reprise en main de l'ensemble de notre système de soins, mis actuellement à mal par une politique de maîtrise comptable que vous avez chacun votre tour soutenue, hier pour l'un et aujourd'hui pour l'autre des rapporteurs.
En tout état de cause, je tiens malgré tout à vous remercier pour cette mission.