Je tiens à saluer la qualité de ce rapport, très complet malgré le cadre imposé par les missions « flash ». Le sujet traité dans ce rapport est essentiel puisque, en effet, le taux de mortalité infantile augmente dans notre pays.
Vous dressez un constat inquiétant de la situation puisque nous enregistrons 3,9 décès pour mille naissances vivantes. Ce phénomène apparaît beaucoup plus inquiétant dans les territoires ultramarins qui présentent un taux moyen supérieur à 4 points, soit 4,7 ‰ en outre-mer contre 3,7 ‰ dans l'Hexagone.
Malgré le défaut de données, les principales causes que vous avez notamment identifiées résident dans la hausse de la prématurité, le surpoids et le diabète gestationnel, les addictions de la mère, la précarité, le manque de personnel soignant et d'accompagnement, le manque de lits en néonatalogie.
Dès lors, je souscris pleinement à vos propositions relatives à l'amélioration de l'offre de qualité des soins en périnatalité à travers la triple permanence des soins dans les maternités et une meilleure répartition interrégionale des lits de réanimation néonatale.
Je salue également votre préconisation de mise en place d'une politique ambitieuse de prévention. En effet, notre pays dispose d'acteurs formés et d'outils pour accompagner les causes de la mortalité infantile.
Nous avons rendu l'entretien prénatal précoce obligatoire et il importe désormais de le généraliser. En effet, cet entretien essentiel dans l'accompagnement des addictions des futures mères n'est pas encore suffisamment pratiqué.
Vous réaffirmez la nécessité de sanctuariser les financements des services de protection maternelle et infantile (PMI). Je vous remercie de cette recommandation que je soutiens pleinement, car l'enjeu est déterminant pour la santé des mères et des enfants, notamment pour les plus précaires. Il est essentiel de garantir le financement de ces services et de pérenniser la formation des professionnels.