En préambule, je tiens à souligner qu'il est important de préserver la liberté d'expression de chaque député.
Le groupe Écologiste salue l'adoption par la HAS d'une feuille de route fixant un cadre opérationnel à la prise en compte de la santé environnementale dans ses travaux. La vulnérabilité croissante de la population face aux changements climatiques implique de prendre dès maintenant le virage de la prévention et de la préservation de la santé environnementale, la pollution étant l'un des premiers vecteurs de maladies chroniques.
Pour la première fois, le programme de la COP28 incluait une journée dédiée aux effets du changement climatique sur la santé humaine, mais celle-ci n'a débouché sur aucune proposition ambitieuse. Dans ce contexte, la HAS – qui, selon son projet stratégique, a d'ailleurs vocation à internationaliser davantage ses travaux – aura un rôle déterminant à jouer. Quelles actions envisagez-vous de mener dans le domaine de la prévention en santé environnementale, en particulier s'agissant de la prévention secondaire et tertiaire ?
Quelles sont vos propositions concernant la réduction des déchets à usage unique, l'objectif étant d'assurer la sécurité sanitaire sans être dans le tout-jetable ? Le secteur de la santé est par ailleurs l'un des principaux émetteurs de carbone en France. Il représente 8 % de l'empreinte carbone nationale. Ces quinze dernières années, la dérégulation du transport des médicaments au profit des laboratoires pharmaceutiques a entraîné une augmentation massive du trafic routier. Chaque année, 180 millions de kilomètres sont parcourus par les grossistes répartiteurs, sans aucune obligation de mutualisation des commandes par les pharmacies d'officine ou hospitalières. Si nous saluons votre démarche de renforcement des critères liés à la santé environnementale dans les référentiels des établissements de santé, nous aimerions savoir si vous comptez également vous investir dans la question du transport des médicaments.