Si vous êtes nommé directeur général de la HAS, vous aurez la responsabilité de veiller à la qualité du champ sanitaire, social et médico-social au bénéfice des usagers et d'éclairer la décision publique par des avis.
La HAS accompagne les professionnels de santé en produisant des recommandations de bonnes pratiques. Celles-ci sont très importantes pour améliorer la qualité des soins prodigués aux patients, mais bon nombre de professionnels ne les connaissent pas ou ne s'y réfèrent pas. Quelles actions pourriez-vous mettre en œuvre pour faciliter l'accès à ces travaux et leur utilisation ?
Par ailleurs, la France est en tête des pays les plus consommateurs de médicaments, antibiotiques, antidépresseurs, etc. Pour autant, nos concitoyens ne sont pas mieux soignés que dans d'autres pays. Une récente étude américaine montre que la prescription par les pharmaciens augmente la consommation au lieu de la diminuer. Afin d'éviter incidents, accidents et antibiorésistance, pensez-vous être en mesure d'influer sur la prescription, la consommation et l'automédication, en renforçant la sensibilisation, la prévention et l'éducation des usagers ?
Quelles actions seraient envisageables pour revoir le circuit de destruction des médicaments et mieux préserver l'environnement ?
Notre société est réfractaire à la vaccination, y compris chez les professionnels de santé, comme en témoignent les taux de couverture. La vaccination apporte pourtant une protection collective. Envisagez-vous des actions de promotion et de suivi de vos recommandations en la matière ?
Enfin, concernant le repérage des femmes victimes de violences intraconjugales par les médecins généralistes, l'étude lancée par la HAS préconise un questionnement systématique des femmes lors de la consultation. Pensez-vous qu'il soit possible d'ancrer celui-ci dans la pratique médicale ?