La densité et le nombre des sujets soulevés ce matin montrent l'importance qu'a prise l'agence dans le paysage de la santé.
Vous avez lancé en juin dernier une campagne pour inciter les Français à consommer moins de médicaments. La France est encore aujourd'hui parmi les plus gros consommateurs au monde mais, dans un contexte budgétaire contraint, le PLFSS 2024 prévoyait de responsabiliser les patients et les professionnels de santé face à l'augmentation galopante des dépenses de santé. Malheureusement, l'augmentation des franchises médicales sur les médicaments n'a pas été inscrite dans le texte final. À l'heure où, selon plusieurs études, près du tiers des dépenses de santé ne sont pas pertinentes, quelles actions préconisez-vous pour lutter contre la surconsommation de soins, et plus particulièrement de médicaments ? Quelle part comptez-vous prendre dans la recherche de plus de pertinence dans la dépense de santé ?
Ma deuxième question porte sur le valproate de sodium, molécule commercialisée depuis 1967 sous l'appellation de Dépakine par le laboratoire Sanofi et sous d'autres appellations génériques, et prescrite aux personnes souffrant de troubles bipolaires. Comme tout médicament, celui-ci présente des bénéfices et des risques, comme le risque de troubles du neurodéveloppement lié à la prise de Dépakine pendant la grossesse.
Comment expliquer qu'en dépit des prérogatives de l'ANSM en termes d'évaluation, de surveillance et de contrôle des produits de santé, des patientes aient pu être largement exposées à ce traitement ? Il est également apparu que la prise de Dépakine par le père dans les trois mois précédant la conception peut entraîner un risque de troubles du neurodéveloppement chez l'enfant. Quelles mesures ont été prises pour informer et alerter les usagers de ce médicament ?