En ce qui concerne l'Association nationale des premiers secours, tout comme les autres associations de sécurité civile, nous collaborons étroitement avec la DGSCGC. Tel que souligné par la Croix-Rouge aujourd'hui, il existe une diversité des spécificités territoriales, variant d'une préfecture à une autre, d'une mairie à une autre, avec une intégration ou non du plan communal de sauvegarde qui constitue actuellement une problématique. Pour ma part, originaire d'une région non parisienne, mon récent établissement à Paris m'a permis de constater des disparités significatives entre ce que l'on expérimente en région et ce qui prévaut à Paris, notamment en termes de relations avec la préfecture ou le secrétaire général de la zone de défense de Paris. Les engagements des associations de sécurité civile varient considérablement d'un territoire à un autre, générant une complexité supplémentaire.
Il est manifeste que l'approche interministérielle est cruciale, comme en témoigne la progression des compétences des secouristes à travers la loi Matras sur la prise en charge des victimes. Ces compétences, initialement octroyées aux sapeurs-pompiers pour assurer une première réponse pré-médicale, seront également étendues aux ambulanciers. Néanmoins, les associations agréées de sécurité civile, faisant partie de cette réserve opérationnelle qui demeure aujourd'hui sous-estimée, ne sont pas nécessairement incluses dans cette innovation prometteuse. Le risque imminent réside dans l'émergence de deux fonctionnements distincts, reproduisant une situation que nous avons connue par le passé. À l'époque de la réforme de la formation des premiers secours, tous les secouristes, qu'ils aient été formés par la Croix-Rouge, les sapeurs-pompiers, l'Association nationale des premiers secours ou d'autres associations, bénéficiaient d'une formation similaire. Actuellement, il subsiste le risque de créer une disparité regrettable.