La Croix-Rouge française souhaite intervenir avec une présentation à deux voix, et Florent Vallée apportera un complément à mes propos. Permettez-moi de préciser les chiffres : nous comptons actuellement un peu moins de 10 000 secouristes formés au sein de la Croix-Rouge française. Notre plan de relance secours, récemment lancé, vise à amplifier nos effectifs, dans la perspective des Jeux olympiques, et à étendre notre présence. Nous assurons notamment environ 13 000 postes de secours lors de manifestations diverses à l'échelle nationale, mobilisant près de 70 000 personnes. Cette couverture nationale, étendue sur l'ensemble du territoire, soulève la question de l'agrément. En tant qu'association nationale, nous pouvons nous interroger sur la pertinence d'une logique préfectorale et suggérer la possibilité que les associations nationales disposent d'un agrément national unique. La logique préfectorale a indéniablement des avantages, comme démontré pendant la crise sanitaire. Nous attachons une grande importance à notre relation qualitative en tant qu'auxiliaire des pouvoirs publics, participant aux discussions au niveau départemental. Nous sommes convaincus du caractère essentiel de cette position.
Face aux crises nationales aux effets départementaux et régionaux, notre présence et notre réactivité se sont avérées cruciales. Par exemple, lors d'un entretien avec la ministre du travail à l'époque, devenu depuis Première ministre, nous avons dû accueillir rapidement des Ukrainiens dans les gares parisiennes. En l'espace d'une après-midi, une invitation a été lancée, et le soir même, cent présidents territoriaux de la Croix-Rouge française étaient en ligne avec l'équipe nationale. Le lendemain, ces présidents étaient directement en interface avec les préfectures pour coordonner l'action au niveau territorial. Mon propos souligne la nécessité d'un dispositif national sous l'autorité du directeur national de l'urgence et du secourisme, mais aussi l'importance du maillage territorial départemental. Cette interlocution est cruciale, et la crise sanitaire a révélé la dimension sociale de la Croix-Rouge française, au-delà de son rôle traditionnel en matière de santé. Dans mes déplacements en tant que président depuis deux ans, je constate que les préfectures ont pleinement identifié notre association et la considèrent comme un acteur indispensable.
Au-delà de la dimension technique évidente, notamment dans le cadre du SDIS et des feux de forêt où nous mobilisons les sapeurs-pompiers, la réalité essentielle réside dans la prise en charge des populations. C'est un véritable métier, où l'humanité et le bénévolat sont des marqueurs essentiels. En vue des Jeux olympiques, nous collaborons étroitement avec quatre autres associations, soulignant l'importance de la relation à différents niveaux, bien que les modalités varient sur le plan technique en matière d'agrément.