La Réunion n'est pas située dans un archipel, et l'île française la plus proche, Mayotte, est tout de même relativement éloignée. Nous disposons des moyens d'alerte nationaux, comme vous l'avez évoqué. Le dispositif FR-alert est opérationnel sur l'île de La Réunion, il a pu être testé lors d'exercices, mais aussi en situation réelle lors de la dernière éruption du Piton de la Fournaise. À cette occasion, il a démontré sa pertinence et sa fonctionnalité.
Nous avons conduit récemment, sous l'égide du préfet, un exercice en coopération avec tous les acteurs, les collectivités et les opérateurs privés et publics. Nous avons envisagé un scénario de cyclone majeur entraînant un blackout total et de fortes atteintes des centres de décision et des centres opérationnels, ce qui n'a rien d'hypothétique dans la mesure où, ces centres étant situés sur le littoral, ils peuvent être exposés à des vagues submersives, à l'image du centre opérationnel de la Préfecture. Dans ce scénario de rupture complète des communications, un travail autonome local doit être enclenché ; il doit être fondé sur des priorités définies à l'avance, à savoir le sauvetage des vies humaines et ensuite le rétablissement des voies de communication.
La Réunion pourrait en effet être victime d'un blackout total. L'Île est reliée à l'Hexagone par des câbles sous-marins qui peuvent subir des ruptures partielles. Nous l'avons constaté récemment, et nous avons perdu du débit Internet pour du fonctionnement courant. Nous ne sommes donc pas à l'abri d'un incident majeur, sur lequel il convient de réfléchir en amont et d'envisager des solutions, comme le recours aux radioamateurs par exemple.