La Réunion comptant seulement 24 communes, nous avons finalement assez peu d'interlocuteurs en comparaison de départements de l'Hexagone où le nombre de maires peut se compter en centaines. À La Réunion, les maires sont naturellement très bien identifiés, mais les territoires communaux sont très étendus. Les maires ont par conséquent un rôle à jouer en termes de déploiement local, mais ils maîtrisent bien cette configuration et détiennent une certaine culture de la gestion de crise et des événements majeurs. Je n'ai donc pas fait l'expérience de difficultés particulières dans la relation avec les maires.
Il existe à La Réunion, du fait des spécificités du territoire, un réflexe quasi instantané de se rapprocher de l'échelon de l'arrondissement et donc du sous-préfet, lequel est très proche de l'échelon local. Le SDIS met systématiquement en place un officier de liaison, ce qui permet au sous-préfet d'arrondissement de disposer d'un appui immédiat de sécurité civile. Par ailleurs, il y a autant de centres de secours que de communes, ce qui suppose une relation de grande proximité entre le chef du centre et le maire. En outre, les plans communaux de sauvegarde sont parfaitement intégrés et régulièrement déclenchés. Ce maillage territorial m'incite à penser que l'organigramme des secours serait adapté à la survenue d'un événement majeur.
Cet organigramme est en tout cas bien identifié, et nous nous efforçons d'améliorer constamment nos pratiques, puisqu'une démarche de retour d'expérience est systématiquement entreprise à l'issue de chaque événement, avec l'échelon zonal et avec le préfet.