J'estime que nous entretenons de bonnes relations avec les associations agrées de sécurité civile. Celles-ci se sont développées, comme je l'indiquais précédemment, à la faveur des nouvelles dispositions sur les DPS. Ce transfert de compétences entre les SDIS et ces associations me semble sain.
Cependant, il me semble que la coordination entre nous n'est pas véritablement aboutie. Ainsi, je ne saurais vous dire aujourd'hui quels sont les objectifs fixés par les présidents de ces associations, et quels sont leurs axes de développement. Nous venons d'évoquer les réserves. Ces associations sont-elles disposées à s'y investir ? Je considère qu'il manque un échelon ou un rouage dans la mécanique de coordination. Lors de la préparation de la JNR, nous partagions le constat qu'il serait possible de faire mieux ensemble et davantage. Il ne s'agit, à mon sens, que d'une question d'organisation, dans la mesure où les compétences sont quant à elles avérées, de même que l'investissement de ces associations. Lorsque nous mettons en place des exercices départementaux, voire sur une échelle plus large comme l'exercice au niveau européen de 2017, l'implication de ces associations est un atout. En situation de crise majeure, il est évident que nous aurions besoin d'elles.
J'estime donc que cette coopération est perfectible. Peut-être le SIDPC pourrait-il l'améliorer. Pour les SDIS, s'investir sur ce sujet requiert des moyens, mais le problème se pose également pour ce service, qui naturellement a d'autres missions à conduire en matière de prévention. Lors du séisme de L'Aquila en 2009, j'ai pu constater l'apport des associations de protection civile italienne, qui ont déployé des moyens considérables et de haut niveau dans le domaine de la sauvegarde et de la mise en place de structures d'accueil et d'hébergement d'urgence.