Ce projet est une aberration écologique. Alors qu'on parle de souveraineté alimentaire, 400 hectares de terres arables vont être vitrifiés et des arbres centenaires seront abattus – ce n'est pas en remplaçant un arbre centenaire par cinq autres qu'il faudra arroser que l'on crée une forêt.
C'est aussi une aberration sociale : 20 euros l'aller-retour entre Toulouse et Castres, soit 100 euros par semaine, 400 euros par mois ! Vous prétendez soutenir le territoire de Castres, mais comment ses habitants pourront-ils payer de telles sommes ? En outre, une partie de la RN 126, qui est déjà en deux fois deux voies, sera intégrée dans l'autoroute et donc privatisée.
Enfin, c'est une aberration financière. La concession est confiée à la société Atosca, filiale du groupe NGE, qui, loin d'être une entreprise locale comme on a voulu nous le faire croire, est détenue à 60 % par des sociétés financières au Luxembourg.
Pour ces trois raisons, il est important de réexaminer le dossier, particulièrement au sein de la commission du développement durable. Il est impératif, en 2023, de revisiter les grands projets inutiles qui ont été décidés il y a trente ans. Les élus étaient sans doute convaincus à l'époque de leur intérêt pour leur territoire, mais je signale que les taux de pauvreté à Albi et Pamiers sont supérieurs à celui de Castres alors que ces villes sont reliées par l'autoroute. Votre argument selon lequel une autoroute dynamise un territoire est contredit par les chiffres et par les géographes. Le groupe Écologiste soutient évidemment l'idée d'un débat.