La pétition pour l'abandon du projet d'autoroute A69 a déjà recueilli 50 000 signatures. Dans le Tarn et en Haute-Garonne, 61 % des habitants sont opposés au projet et 67 % estiment qu'il aura un impact négatif sur la biodiversité. C'est un projet du siècle dernier, à rebours de l'urgence climatique, des alertes du Giec et des objectifs de l'agenda 2030. L'autre option qui existe n'a même pas été étudiée. On ne peut pas continuer à encourager la route, à abattre des centaines d'arbres centenaires, à détruire 400 hectares de terre agricole, à faire disparaître des zones humides et à éroder la biodiversité.
On ne peut pas non plus passer outre la mobilisation de dizaines de milliers de citoyens, de plus de 750 personnalités de tous horizons, de 200 scientifiques du technopôle de Toulouse et de plus de 1 500 scientifiques, dont certains membres du Giec.
On ne peut pas enfin mépriser les avis défavorables de l'Autorité environnementale, du Conseil national de la protection de la nature, de l'enquête publique pour une très large part et de l'ancien Commissariat général à l'investissement. Seulement 20 % des élus se sont prononcés en faveur du projet et 3 % des entreprises, sur les plus de 21 000 que compte le Tarn.
L'A69 est un projet du passé, soutenu par une minorité d'élus qui ont substitué les intérêts d'un lobby à l'intérêt général et sont restés sourds à la bifurcation que nous impose le changement climatique.
Il nous faut entendre la voix des citoyens et leur mobilisation inédite. Ils réclament un débat pour être entendus par la représentation nationale. Ils souhaitent que le temps de la justice soit respecté et que leurs recours soient jugés avec impartialité.
Chers collègues, je vous demande de respecter les citoyens mobilisés, soucieux de l'intérêt général, et vous exhorte à accepter qu'un débat ait lieu au sein de cette commission au nom de la démocratie, de la vie d'un territoire et de ses générations futures