Les Guyanais, comme n'importe quel Français en rapport avec les enjeux de la COP – étudiant, dirigeant d'entreprise, chercheur ou encore parlementaire – pourront obtenir une accréditation pour la COP de Belém. Je rappelle que la délégation française à la COP 28 comptait 800 personnes, mais que seules 250 d'entre elles ont participé aux négociations. Certains d'entre vous ont parlé de l'action des lobbyistes. C'est un élément de langage qui ne me paraît pas à la hauteur des enjeux de la COP, car je rappelle que les lobbyistes y sont présents pour organiser des événements de communication mais qu'ils ne participent pas aux négociations.
Madame Meynier-Millefert, la France travaille sur des plans de résilience avec les pays qui se trouvent aux premières loges du changement climatique, comme le Bangladesh. Elle travaille également à des partenariats bilatéraux, par exemple sur le nucléaire, afin de tripler son utilisation d'ici à 2050, ou sur le transport maritime vert. S'agissant de la sortie du charbon, question sur laquelle le Président de la République s'est fortement engagé, ces partenariats permettent d'accompagner socialement et économiquement des pays souhaitant fermer leurs centrales à charbon, comme l'Afrique du Sud, avec un engagement de 1 milliard d'euros sur cinq ans, ou encore le Vietnam, l'Indonésie ou le Sénégal, pour un total de 8,5 milliards de dollars de financement. Autre initiative bilatérale, celle du Buildings Breakthrough avec le Maroc, qui s'inscrit dans les efforts de plusieurs pays pour se mettre d'accord sur des objectifs communs de décarbonation de l'industrie du bâtiment. Quant au financement, nous continuons de dérouler l'agenda de Paris à l'occasion des réunions du G7, du G20 ou de l'Assemblée générale des Nations Unies et cherchons à créer des coalitions spécifiques à chaque continent.
Madame Stambach-Terrenoir, votre présentation des négociations de la COP est caricaturale ; j'ai déjà répondu s'agissant du rôle des lobbyistes. Vous contribuez par ailleurs à diffuser des fake news : il n'a jamais été question de fermer la centrale de Cordemais en 2022. Quant au nucléaire, oui, nous sommes capables de tripler nos capacités d'ici à 2050, et ce sera déjà bien engagé en 2030. Mais vous avez sans doute raison contre les 196 pays qui se sont engagés, qui considèrent tous que l'énergie nucléaire est bas-carbone et contribue à la lutte contre le dérèglement climatique !
Je distingue bien au sein de la NUPES les groupes qui ont voté en faveur de la loi relative à l'accélération de la production d'énergies renouvelables et ceux qui ont voté contre. Certains ont pris leurs responsabilités. D'autres font de l'écologie de pacotille.