La COP 28 a permis de tracer une ligne directrice vers l'abandon progressif des énergies fossiles et de mettre ainsi en ordre de marche l'ensemble des acteurs malgré leurs intérêts divergents. Ce n'est pas un symbole : on n'imagine pas que certains puissent faire machine arrière.
Comment le climat international particulièrement tendu, entre guerres et catastrophes économiques et climatiques, s'est-il reflété dans les négociations ? Les experts nous alertent de façon toujours plus pressante sur la nécessité de ne pas dépasser un réchauffement global de 1,5 degré. Comment accélérer le mouvement alors que, selon l'ancienne coprésidente du groupe 1 du Giec Valérie Masson-Delmotte, le respect de tous les engagements ne permettrait une baisse que de 5 % des émissions de gaz à effet de serre contre les 43 % nécessaires pour maintenir le réchauffement sous le seuil des 2 degrés ? Comment composer au niveau national avec cet échec annoncé ?
Quelle a été votre perception du rôle de la Chine, vu comme constructif et facilitateur par les commentateurs, et de celui des entreprises, qui sont des acteurs clés de la transition énergétique ? Trouvez-vous normal que les pays ne respectant pas les engagements, comme c'est le cas de l'accord visant à tripler les capacités de production des énergies renouvelables d'ici à 2030, ne soient pas sanctionnés ?