Je me réjouis tout d'abord des avancées de cette COP 28, malgré les nombreux signaux contraires initiaux – un rendez-vous dans un pays producteur de pétrole et des membres de l'Opep faisant pression pour entraver un accord ambitieux. Cet accord est la suite logique de la COP 21 qui s'était tenue à Paris : il fait enfin mention de la nécessaire réduction puis de la sortie des énergies fossiles comme le pétrole ou le gaz. Me voulant optimiste, je souhaite tout de même vous interroger, madame la ministre, sur la terminologie employée : si le texte retient actuellement la mention de transition « hors » des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques, pensez-vous qu'il sera possible de faire figurer la notion d'« abandon » dans les prochaines COP ?
La réduction des émissions de méthane a été l'un des facteurs importants de cette COP : quels sont les engagements des sociétés pétrolières et gazières pour les ramener à un niveau proche de zéro d'ici à 2030, et arrêter le torchage du gaz naturel ? Quels sont les engagements de la France sur ces points ? Par ailleurs, comment la France se positionne-t-elle envers les trente pays qui ont signé une reconnaissance mutuelle des certificats d'hydrogène propre ? Serons-nous amenés, comme les Allemands, à importer de l'hydrogène vert produit sur d'autres continents ?
J'évoquerai également l'objectif de tripler les capacités d'énergies renouvelables. Au-delà de la COP, nous avons des différends avec l'Union européenne quant à nos objectifs de production issue des renouvelables. Pouvez-vous faire un point sur cette situation ? Nous avons été en difficulté du point de vue de notre souveraineté énergétique : s'agissant de l'hydrogène vert, quelles sont les ambitions pour la France ? Enfin, concernant la bio-méthanisation, comment permettre aux exploitations et à la filière agricole d'assurer leur souveraineté énergétique en milieu rural, mais également diminuer leur impact environnemental ?